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Arrivé de François Bellenger en Nouvelle France (4 juin 1634)

Le père Léonard Bélanger, jésuite, lors de ses recherches généalogiques dans les catacombes littéraires de la maison mère de Montréal des jésuites, a fait une découverte de grande importance. Il a trouvé la liste des arrivants en Nouvelle France du 4 juin 1634, fête de la pentecôte, sur le vaisseau (probablement le St-Jacques) commandé par le capitaine De Nesle. On y voit François Bellenger, 22 ans, La famille de Jean Guyon, 42 ans, de son épouse Maturine Robin, 42 ans, ses enfants : Barbe 17, Jean 15, Simon 13, Marie 10, Claude, 5, Denis 3 et Michel 3 mois. Il a trouvé aussi la liste des arrivants sur ce même bateau du capitaine De Nesle à son arrivée à Kébec le 11 juin 1636.

Où donc Léonard a-t-il trouvé cette importante documentation ? Dans le grand œuvre de Lucien Campeaqu, s.j. Monumenta Novea Franciea (voir la référence complète plus bas) de quelques 169 volumes d'environ 800 à 1000 pages chacun. Qui est donc ce Lucien ? Voici ce que Léonard a écrit à son sujet :

Bonjour M. Armand,
Le P. Lucien Campeau est un beauceron, né le l5 juillet 1914. Il est décédé le 29 mars 2003 à St-Jérôme, Québec. Après les études régulières dans la Compagnie, il a poursuivi des études avancées et à pris un premier doctorat en philiosphie à Montréal, et un second à Rome en histoire. Il fut pendant de nombreuses années professeur d'Histoire à l'Université Grégorienne à Rome. Il fut aussi professeur d'Histoire à l'Université de Montréal, et professeur d'Histoire aux Universités McGillL et Laval.. Le nombre de ses ouvrages est impressionnant. Il est considéré comme le meilleur spécialiste de la période du Régime Français au Canada. À plusieurs reprises il fut demandé comme expert par les Cours civiles dans le but d'éclairer les magistrats dans des litiges importants. Ses publications sont en latin, français, Italien, Allemand. Il parlait couramment quelques langues, incluant des langues anciennes. Maintenant que sa santé est défaillante il est à notre infirmerie à Saint-Jérôme. Récemment il fut décoré de l'Ordre du Canada. Étant donné sa santé fragile on s'est déplacé pour venir le décorer à sa chambre à Saint-Jérôme.
Il fut toujours un homme d'une grande modestie, d'un jugement très sûr et d'une capacité de synthèse peu commune. Je suis assuré qu'il n'aimerait pas savoir que je vous ai communiqué ces choses, sa modestie en serait chagrinée.
Nous qui avons eu le bonheur de partager avec lui de longs moments nous sommes plus en mesure de mesurer la grandeur de cet homme. Depuis 1989, j'ai fait parti du Comité des Archives de la Compagnie de Jésus à St-Jérôme, c'était toujours un délice d'échanger avec lui lors de nos rencontres. En bon beauceron il avait le regard vif et le mot juste. Je suis fier de lui.
Léonard

Voici quelques extraits de cette documentation.

Arrivée de François Bellenger
II Document: 145, page 729,….
" …. Le quatrième jour de juin, [1634] feste de la Pentecoste, le capitaine de Nesle arriva à Kébec. Dans son vaisseau estoit monsieur Giffard et toute sa famille , composée de plusieurs personnes, qu'il ameine pour habiter le pays. Sa femme s'est monstrée fort courageuse à suivre son mary. Elle estoit enceinte quand elle s'embarqua, ce qui luy faisoit appréhender ses couches, mais Nostre-Seigneur l'a grandement favorisée, car huict jours après son arrivée, sçavoir est le dimanche de la Saincte Trinité, elle s'est délivrée fort heureusement d'une fille qui se porte bien et que le Père Lallement baptise le lendemain……

VOICI LA LISTE DES PASSAGERS

Robert Giffard, nouveau seigneur de Beauport, était accompagné de sa femme, Marie Renouart, d'une fille, Marie et d'un fils, Charles (CAMBRAY, Robert, Giffard, premier seigneur de Beauport, passim) La famille était accompagnée de Zacharie Cloutier, avec son fils Zacharie, et de Jean Guyon, avec son fils Jean, les autres membres de ces deux familles ne devaient traverser qu'en 1635; Xaincte Dupont et ses enfants, Jean-Charles, Louis et Anne Cloutier; Mathurine Robin et ses enfants, Simon, Marie, Claude, Denis et Michel Guyon. Les accompagnaient Gaspard Boucher et Nicole Lemaire, et leurs enfants, Madeleine, Pierre, Nicole, Marie et Marguerite Boucher, Marin Boucher et Perrine Malet et leurs enfants, François, Marin et Jean-Galleran Boucher. Débarquent aussi : Thomas Giroust et sa femme, Françoise Giroust, François Bélanger, Claire Morin, Jeanne Mercier, Françoise Garnier qui semble arriver en même temps que son futur époux, Noël Laanglois. On doit probablement ajouter Henri Pinquet et Louise Boucher, avec leurs enfants, Françoise, Noël et Pierre, Jean Bourdon et le prêtre Jean le Sueur. Il faut ajouter encore Noël Juchereau des Chastelets et son frère Jean Juschereau de Maur, avec la femme de celui-ci, Marie Langlois, et leurs enfants, Jean, Nicolas, Noël et Geneviève. Une immigration comprenant quelque cinquante-cinq personnes. Cloutier et Guyon seront à l'emploi de Giffard, ainsi que Pinquet, Marin Boucher cultivera la terre des récollets. Gaspard Boucher sera au service ces Jésuites….. "

Il semble y avoir contradiction entre la première arrivée en 1634 et la seconde en 1636 dans les textes de l'auteur. En 1634, il dit que Mathurine Robin et ses enfants sauf Jean sont arrivés en 1634. Alors que dans le texte de 1636, il dit que la famille de Jean Guyon est arrivée. Si on se réfère au texte de la page François Immigrant, sur le site de l'Association des familles Bélanger, inc, on retrouve une version différente des faits qui semble plus crédible. Le fait que Jean et Mathurine n'ont pas eu d'enfants entre 1634 et 1639 semble indiquer que la seconde version est la bonne. En effet, Michel Guyon est né le 3 mars 1634 et François Guyon est né le 3 décembre 1639


1CAMPEAU, Lucien, S.J., MONUMENTA NOVEA FRANCIEA, II Établissement à Québc, 1616-1634 APUD " MONUMENTA HIST. SOC. IESU, Rome, et LES PRESSES DE L'UNIVERSITÉ LAVAL, Québec, 1979, pages : 729-730, 889 pp.
Pierre de Nesle, […] nous savons qu'en 1636 il était le commandant du " St-Jacques ", est-ce qu'il avait le commandement du même navire en 1634 ?
2Robert Giffard, nouveau seigneur de Beauport. (Campeau, Lucien, ibid. page : 729)
3CAMPEAU, Lucien, MONUMENTA NOVEA FRANCIEA, -II- ÉTABLISSEMENT À QUÉBEC, (1616-1634) Apud " Monumenta Hist. Soc. Iesu ", Rome et Les Presses de l'Université Laval, Québec,1979, page : 730, 889pp.
Il est étonnant que la Relation ne mentionne pas l'arrivée de jean et de Noël Juchereau, non moins importants que Giffard. On l'assigne en effet à 1634, année où Noël est témoin à un mariage à Québec. première concession d'un fief aux deux frères fut du 15 janvier 1635. Il n'eurent pas le temps d'être mis en possession par Champlain qui mourut le 25 décembre 1635. Ils le furent par Montmagny, mais après déplacement de leur fief à cause d'une décision prise en janvier 1636 de conserver une banlieue. Il furent avertis de ce changement par une lettre reçue de Jean de Lauson, datée du 19 mars 1636. (In :P.-G. Roy, Papier terrier de la Compagnie des Indes Occidentales, 124-126).

" …. Ce même jour (11 juin 1636)….la quantité de famille qui venoient grossir nostre colonie l'accreut notablement; celles entre autre de Monsieur de Repentigny et de Monsieur de la Poterie, braves gentilshommes, composées de quarante-cinq personnes….
Puis, nous découvrons les conditions dans lesquelles se trouvaient ces nouveaux arrivants :
" …. Il faudroit qu'ils se joignissent quatre ou cinq ensemble et qu'ils s'engageassent à quelque famille pour cinq ou six ans aux conditions suivantes : qu'on les nourroit pendant tout ce temps-là sans leur donner aucun gage, mais aussi qu'ils auroient la moitié, en fond et en propre, de toute la terre qu'ils défricheroient. Et pour ce qu'il leur faut quelque chose pour se pouvoir entretenir, le marché porteroit que tout ce qu'ils retireroient tous les ans des terres qu'ils auroient déjà défrichées seroit partagé par moitié : cette moitié, avec les petites profits qu'ils peuvent procurer sur le païs, surriroit pour leur entretien et pour payer, après la première ou secocnde année, la moitié des outils dont on se sert au défrichement et au labourage. Or, si quatre hommes peuvent défricher par an huict arpens de terre, ne faisant autre chose ny hyver ny esté, en six ans voilà quarante-huict arpens dont les vingt-quatre leur appartiendroient. Avec ces vingt-quatre arpens, ils pourroient nourrir trente-six personnes, ou mesme quarant-huict, si la terre était bonne. N'est-ce pas là le moyen de s'enrichir en peu de temps? Et ce d'autant plus que la terre sera une jour icy très utile et rapportera de grands gains. On fait maintenant venir de France tant de farines, qu'on risque sur la mer; si quelqu'un avoit icy des bleds pour racheter ces risque et l'embarassement des vaisseaux, il en tireroit bien du profit…..


4CAMPEAU, Lucien, S.J., MONUMENTA NOVEA FRANCIEA, III, (1635-1637), Document 64#, I, Lett. 3-5. Institutum Historicum Soc. Iesu, Rome, et Les Éditions Bellarmin, Montréal, 1996. page : 189, 1045 pp.
L'arrivée d'un gouverneur est d'ordinaire signalée par un cortège de personnes de marque. Cette fois, ce sont les premières familles nobles du pays qui arrivent : Pierre Legardeur de Repentigny, sa mère veuve, Catherine Crodé, sa femme Marie Favery, ses enfants, Marie-Madeleine, Jean-Baptiste et Catherine, son frère Charles Legardeur de Tilly, Jacques Leneuf de La Poterie, sa mère veuve, Marguerite-Jeanne Le Marchand, sa femme, Marguerite-Marie Legardeur, sœur de Pierre, sa fille Marie-Anne, sa sœur Marie, son frère Michel Le Neuf du Hérisson, un pupille de celui-ci, Anne du Hérisson. Une domestique de Michel, Catherine Gojet, semble avoir été du groupe. Les accompagnaient quatre frères d'une famille bien connue de marchands-libraires de Paris; Charles, Étienne, Jacques et Thomas Sevestre, avec leur mère, Marguerite Petit-pas, veuve de Charles. Le fils Charles était le second époux de Marie Pichon, veuve de Philippe Gauthier, qui suivait avec ses enfants des deux lits : Catherine, Charles, Guillaume et Jacques Gauthier, Denise et Marguerite Sevestre. Arrivaient aussi, selon M. Trudel, les familles de Philippe Amiot, d'Antoine Arnaux, de Pierre Blondel, de Zacharie Cloutier, de Jean Cochon, de Pierre Gadois et de Jean Guyon. Cette immigration familiale sera exceptionnelle dans la colonie du Saint-Laurent, qui s'accommodait mieux de célibataires.
5CAMPEAU, Lucien, ibid. page 267. Ce conseil a été observé, les premières années, à Beauport par Zacharie Cloutier et Jean Guyon, qui habitèrent la même maison et auxquels Giffard laissa la jouissance de la moitié des terres défrichées par eux. Le seigneur leur racheta ces terres par la suite, pour reconstituer son domaine.
Au sujet de François Bélanger, nous pouvons lire ceci :
" …. Né vers 1612, (….) il est qualifié de maçon. Le 12 juillet 1637, il épouse Marie Guyon, fille de Jean, âgée de 13 ans. Il est ainsi l'un des plus anciens chefs de famille mariés au Canada…. " .

Nous apprenons aussi qu'un chirurgien du nom de Bélanger arrive à Québec en 1648.
" ….le quatorze, la nuict du treize au quatorze, le Père de Quen arraiva de Tadoussac avec un chirurgien nommé Bélanger, qui portoit les lettres du Roy pour le changement de gouverneur et tout ensemble les lettres apportées par l'admiral, arrivé à Tadousak le huit…. "

En cette petite colonie on savait souligner certains moments importants du calendrier, c'est ainsi que nous lisons :
" ……le premier janvier 1651, j'allay (P.Paul Ragueneau) saluer monsieur le Gouverneur dez le matin. Je donnay à Madame un reliquaire. J'escrivys aux Ursulines et Hospitalières. J'envoyay à Monsieur Coullar(sic) un calumet de pierre, à monsieur Menoil une grande médaille de saint Ignace anni saeculari , à mademoiselle de Repentigny un reliquaire. Je donnay à monsieur de Saint-Sauveur "Aurisodinae Drexelii ", à monsieur et madame Giffar (sic) à monsieur et madame de La ferté, à monsieur et madame de Saint-Denys, à monsieur et madame More, à mademoiselle de Tilly, à mademoiselle Godefroy et à sa cœur Caterine, à madame Bourdon et ses filles, à monsieur Marsolet etc., Monsieur Giffar m'envoya deux chapons; maistre Jean Guyon, un chapon et une perdrix; madame Couillar deux poules vives.(………) Lépiné, Simon Guyon et Courville …….
Le prestige de François Bélanger devenait de plus en plus important dans cette petite colonie, ainsi en 1653:
" ……..fut faite et déclarée la nomination de monsieur d'Ailleboust au syndicat
Thomas Hayot, adjoint du Cap-Rouge y compris Sillery.
Monsieur de Tilly, de la coste Sainte-Geneviève.
Monsieur Denis, de Québec.
Le sieur de la Meslée de la coste Notre-Dame-des-Anges.
Guillaume Pelletier, de Beauport.
François Bélanger, de la Longue Pointe.
Pierre Picard, du cap Tourmente.
Monsieur Buissot de la coste de Lauson.


6CAMPEAU, Lucien, ibid. page 943.
7CAMPEAU, Lucien, MONUMENTA HISTORICA SOCIETIS IESU, vol. 146, MONUMENTA NOVAE FRANCIAE, VII, " Le Témoignage du sang)(1647-1650), Rome, Institutum Historicum Soc. Iesu, et Montréal, Les Éditions Bellarmin, 1994, page 446, 887pp.
8CAMPEAU, Lucien, MONUMENTA NOVAE FRANCIAE, VIII, " Au bord de la ruine " (1651-1656), Institutum Historicum Soc. Iesu, Rome, Les Éditions Bellarmin, Montréal, 1996, page 157, 1045pp, François Menouel, (sic) secrétaire du Gouverneur.
9Campeau, Lucien, ibid. p.157, : sans doute frappée en 1640, centenaire de la Compagnie.
10Campeau, Lucien, ibid. p. 157, : Marie Favery, veuve de Pierre Legardeur de Repentigny.
11Campeau, Lucien, ibid. p. 157, : Jean Le Sueur, prêtre, Jérémie Drexel (1581-1638) fut un auteur jésuite allemand très prolifique. L'ouvrage iciindiqué s'intitulait : Aurifondina Artium et scienciarum omnium. Omnibus litterarum amantibus monstrata, Monachii, 1638, in 12, dédié aux princes de Bavière.. Il eut plusieurs autres éditions à Munich et à Anvers.
12CAMPEAU, Lucien, MONUMENTA NOVAE FRANCIAE, VIII, " Au bord de la ruine "(1651-1656), Insititutum Historicum Soc. Iesu, Rome, et Les Éditions Bellarmin, Montréal, 1996, page : 157, 1045 pp.
13CAMPEAU, Lucien, ibid. page 158; Guillemette Hébert, fille du premier habitant du pays, épouse de Guillaume Couillard.
14CAMPEAU, Lucien, ibid. page 158. Lépiné est Louis Couillard de L'Espinay, fils aîné de guillaume. Le surnom de Courville est entouré de mystère. Ces années-là, il est attribué quelques fois à un nommé Charles Gabin, parrain à quelques reprises à Sillery. Au même endroit avait grandi un garçon nomme Charles Cadieu. Ce dernier, qui sera un habitant du pays, sera surnommé Courville. On verra sous peu Courville mêlé à une affaire boscure. Est-ce Gabin ou Cadieu? Nous croirions que les deux noms désignent un même personnage. Simon Guyon était l'un des fils de maître Jean Guyon et frère de Jean Guyon du Buisson.
15CAMPEAU, Lucien, ibid. page 636. C'est-à-dire comme représentant de tous les habitants du conseil, avec droit de remontrance. Ceux qui sont nommés à la suite sont adjoints comme habitants des diverses agglomérations.
16CAMPEAU, Lucien, ibid. page 636. Ces fonctions ayant rapport à la résidence, Christophe Crevier demeurait encore à Notre-Dame-des-Anges, même si on a trouvé son garçon massacré à Trois-Rivières. Ce dernier pouvait se trouver alors chez son beau-frère, Pierre Boucher, que les Crevier iront retrouver plus tard à Trois-Rivières.
17CAMPEAU, Lucien, ibid. page 636. François Buissot, gendre de Guillaume Couillard.

Il serait facile de continuer à vous donner d'autres détails au sujet de François Bélanger ainsi que Jean Guyon, mais, je voulais simplement vous signaler quelques pistes de recherches!
Amicalement,
Léonard Bélanger, s.j.
Montréal, le 1 er mars 2003.

Le père Léonard est à la recherche de documents sur l'arrivée de Nicolas Bellanger. Face à un sérieux problème,celui de la perte des documents relatifs aux années 1655, j'ai écrit ceci à mon ami.

Léonard,
Un vieux renard de l'industrie réussit toujours par douce persuasion faire ressortir le meilleur de ses amis...
Ceci m'amène aux pages documentaires manquantes des records des Jésuites pour la période d'arrivée vers 1655 de Nicolas Bellanger en Nouvelle France.
Il est certain que les originaux de ces documents ont été préservés précieusement à Rome et que si un Valeureux Jésuite descendant des courageux Bélanger qui sont venus ici au XVIIè siècle écrivait avec sa verve coutumière à Rome, qu'il obtiendrait certainement une copie de ces documents.
Lors de votre messe journalière aux aurores, peut-être qu'une petite invocation à l'Esprit-Saint ferait déferler sur ce grand descendant Bélanger le courage à de nouveau agir en cas de détresse.
amicalement
Armand

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