Nicolas
Bellanger - Le propriétaire
Ses premières années en
Nouvelle-France
Extrait des notes de Jacques Saintonge -
revue de Sainte-Anne-de-Beaurpé
Acquisition de terres.
Peu après son mariage, Nicolas avait acquis de Paul de Rainville, son beau-père,
pour la somme de 150 livres, un emplacement d'un arpent de front par dix de
profondeur. Ce site au bourg de Fargy avait été concédé devant Paul Vachon,
notaire le 10 février 1661.
Pourtant, une concession beaucoup plus
importante l'attendait. En effet, le 17 avril 1673, devant le notaire Vachon,
on lui concède une terre de quatre arpents par 26 de profondeur. Nicolas avait
été convoqué devant le seigneur de Beauport, Robert Giffard, accompagné de
Jean Galaup, sieur de Montauba, Claude Maugue et le notaire Vachon qui lit le
document d'octroi. Il lui mentionne en même temps les conditions de cession.
Le concessionnaire devra payer à chaque Noël, la somme de 20 sols et dix
deniers de cens, ainsi que deux poules grasses. Il devra clôturer de perches
le front de sa concession et faire moudre son grain au manoir seigneurial.
Tout heureux de son acquisition, le
nouveau propriétaire réalise que ses deux voisins sont Pierre Morel et Michel
Lecourt. Sa terre est attenante à la route qui mène au village. Il est à noter
que cette concession est la plus importante que ce jeune fermier a reçue dans
toute son existence.
Dans un autre acte de Vachon daté du 23 décembre 1677,
on note que Nicolas a effectivement versé à René Dubois la somme de l00 livres
tournois, pour vente et livraison d'une concession saisie de Henry Chatel dit
Francoeur, qui devait pareille somme à Dubois. Il s'agit d'une sorte de troc
familier à nos ancêtes quand ils avaient des dettes à payer et qu'ils en
étaient incapables. Ils cédaient une partie de leurs fermes. Qu'on se rappelle
la terre d'Alexis mise en garantie de paiement avant le coucher du soleil .
Séraphin s'était emparé de la terre du colon Alexis avec beaucoup de hargne et
de tristesse.
Nicolas fut un grand défricheur (St-Pierre de
l'Île d'Orléans). Il avait une maison sur la rue Royale à Beauport. Son fils
Pierre en hérita en 1700. La maison passa ensuite par les mains des Soeurs de
la Congrégation puis par celles de Michel Dufresne. Nicolas est un des
censitaires qui donnèrent une partie de leur commune pour la construction de
l'Église de Beauport.
Photos de la maison Girardin prises par Jean-Luc Bélanger, été
2000.